Compte-rendu de travail dun  groupe de réflexion du SSF, sur le thème :  La Solidarité peut-elle être un facteur de développement ?

De nos jours, le mot Solidarité est devenu d’un usage si courant, il possède une image si positive que chacun est prêt à s’exprimer favorablement sur le sujet.

Il devrait donc, a priori, être aisé d’affirmer que la Solidarité est un bienfait à développer pour une saine croissance de la société et tout aussi naturel  d’ajouter une nouvelle recommandation venant se mêler à celles qui ont, auparavant, été publiées de manière souvent excellente (Voir par exemple,  La Solidarité, j’y crois par Guy Aurenche, Edition Bayard).

 

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Ainsi le groupe de réflexion auquel avait été posée la question ne pouvait qu’espérer apporter une modeste touche supplémentaire (serait-elle plus convaincante ? plus claire ?) à l’accumulation des textes déjà publiés.

Mais à la lumière des premières opinions échangées au sein du groupe et avant de rédiger une réponse, il a semblé intéressant de voir si une nouvelle approche de la notion de Solidarité ne pourrait pas devenir possible après une large consultation d’opinions auprès d’interlocuteurs variés.

Les personnes interrogées devraient avoir pour règle de s’exprimer de façon spontanée et personnelle.

Etait donc exclue la prise en compte de copies d’opinions, déjà entendues à satiété, tandis qu’était garantie l’absence de jugement sur l’opinion présentée. Ce dernier point était nécessaire pour favoriser la liberté d’expression.

Dans ce contexte, il est devenu alors clair que le sens donné au mot Solidarité était encore plus variable que ce qui avait été imaginé : il fluctuait en particulier très largement selon la part du Sentiment qu’il transportait ainsi qu’au regard de la part de Raison qu’il comportait par ailleurs.

Comme toujours en pareil cas, si un même vocable recouvre des significations différentes il devient ensuite source d’incompréhensions, voire, de conflits à courte vue.

Afin de sortir de cette situation bloquée, comparable à l’agitation de particules enfermées dans un bocal, n’est-il pas utile de remonter aux comportements fondamentaux qui existent ou s’établissent lors d’échanges entre deux parties porteuses d’avis différents ? Certains de ces comportements sont douloureux, d’autres peuvent le devenir mais dans aucun cas il n’existe une échelle d’appréciation (quantifiée par exemple de 1 à 10) sur laquelle il deviendrait possible de repérer le niveau de l’échange considéré et de déclencher des actions de Solidarité parfaitement adaptées à ces niveaux.           

Au fil des réflexions et de façon générale, il est apparu nécessaire de savoir apprécier la présence de la différence dans l’univers tout autant qu’à une échelle plus modeste telle que celle de la différence que chacun peut avoir avec son voisin.

Au sein de cette différence, qui définit un cadre d’existence, intervient alors la notion du ressenti de chacun ou de chacune des deux parties mises en jeu dans une relation de solidarité. L’évaluation de ce ressenti est trop souvent négligée, ce qui devient fréquemment la cause profonde de graves échecs dans les négociations ou dans les réalisations dites solidaires.

A partir de la plateforme délimitée par la différence et le ressenti peuvent être employés deux critères d’appréciation permettant de clarifier singulièrement la variété et la signification du mot Solidarité et, par voie de conséquence, d’agir efficacement.

Différents cadres d’application sont alors bienvenus pour illustrer ces propos, d’où le plan du présent document. Cliquer sur chaque lien pour télécharger le document.